Graflex Speed Graphic 4×5

Le Speed Graphic 4×5

 

L’univers de la photographie s’articule autour d’une toute petite constellation d’appareils mémorables; le Speed 4×5, son autre nom, a contribué à façonner cette nébuleuse en calant sa trajectoire sur l’orbite du reportage. Cette étoile, née en 1912, est restée au firmament du photojournalisme jusqu’en 1973. Envers et contre toute révolution technologique, elle continue de briller dans un ciel argentique, voici pourquoi :

 

Cet imposant appareil à soufflet, étudié pour délivrer des négatifs à la taille de 4 par 5 pouces (environ 10 par 12 cm) s’est distingué par la capacité unique pour l’époque de saisir l’instant jusqu’au millième de seconde. Sa spartiate robustesse lui valut d’être l’appareil d’élection des photojournalistes américains durant une bonne partie du XXe siècle. Le fameux Weegee livra à travers lui un témoignage poignant de la vie new-yorkaise des années 30/40.

Gallerie Weegee :

© Weegee/International Center of Photography.

 

Si ce dernier travaillait principalement pour les tabloids, de grands noms de la photographie tels Margaret Bourke-White, Ansel Adams ou Joe Rosenthal figèrent de grands moments de notre histoire contemporaine à l’aide de cet appareil. En voici quelques extraits :

Histoire contemporaine :

© – nous contacter, merci

 

Supplanté par les reflex des 60s et 70s, le Speed Graphic, pour autant, ne finit pas dans les oubliettes de l’histoire  : les clichés qu’il fournit avec une constance remarquable durant près de cinquante ans passèrent d’actualités brûlantes à icônes culturelles, et l’appareil lui-même s’installa durablement dans la mémoire collective. Son design désormais intemporel l’a fait figurer dans nombre de films noirs – l’image du reporter des années ’40 et ’50 lui est immanquablement associée – et en 1976 son flash (Graflite) fournit aux accessoiristes d’un Star Wars en production la base nécessaire à la fabrication des fameux Lightsabers des chevaliers Jedi, dévoyés ou non !

 

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