Trompe-la-mort et rock’n’roll
Sam Phillips, producteur de musique populaire et propriétaire des studios Sun à Memphis, Tennessee, aurait déclaré : « un jeune blanc chantant comme un nègre (sic!) deviendrait vite millionnaire ». En 1954 le jeune Elvis Presley confirme cette prédiction en enregistrant « That’s Alright Mama » dans son studio. Il déclenche presque immédiatement un phénomène musical aux répercussions bientôt centenaires : le rock’n’roll !
La « culture jeune » de l’après-(seconde) guerre (mondiale) déferle depuis lors sur cet inépuisable tempo ! La bande-son de l’histoire contemporaine colore de fait nombre de phénomènes connotés ‘rock’, de l’émergence des gangs aux longs métrages hollywoodiens en passant par la littérature ou l’art proprement dit.
Le non-conformisme s’affiche à travers le lifestyle (supposé, suggéré, avéré) des idoles ô combien païennes qui électrisent les fifties ! Des hordes de gosses se déniaisent en prenant des risques insensés pour l’époque : ils questionnent la bien-pensance en adoptant des attitudes contraires à celles de leurs parents ! Brûlant la chandelle par les deux bouts, nombre d’entre eux sombrent dans l’excès et une danse macabre new-age emporte leurs héros : accidents d’avion, de voitures, de motos et overdoses diverses émaillent tragiquement l’histoire du « monde libre » depuis lors. Qu’importe, le spectacle continue et la contre-culture se ré-invente à chaque décennie : la culture jeune est immortelle. Le petit squelette (ou son crâne) revient des livres d’histoires pour illustrer les aventures des trompe-la-mort de toutes obédiences : rockers, bikers, etc… et symbolise désormais le défi.
Arborer un symbole tel que lui témoigne désormais d’une appartenance à un courant culturel et, à tout le moins, d’une volonté de ne pas céder au conformisme ambiant.
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